D’un visage homogène des aspérités hétérogènes

Si l’on part du principe que le miroir n’est qu’une représentation fidèle de la réalité, alors le miroir est un mode de représentation mimétique. La mimésis est une notion artistique dominante dans l’histoire de l’art et qui a été abordée, réfutée, référencée. La notion même de réalité étant subjective, la mimésis ne se restreint donc qu’a une simple action d’interprétation. Nombreux sont les artistes et philosophes qui tenteront de dépasser le stade de l’interprétation et d’accéder à un mode de représentation plus vraisemblable. C’est le cas de l’art hiératique avant J-C, notamment chez les Egyptiens qui représentaient les corps sous plusieurs angles de vue. La question de la déformation dans la représentation a été aussi travaillée chez les cubistes, dans un premier temps, ils voulaient détailler les différentes facettes d’un objet, l’objet devient de plus en plus abstrait à l’œil du spectateur. Par le biais de la déformation, une distance se créer entre le modèle et sa représentation.

  • Le signifiant ne sert qu’à représenter la réalité. Le réel de la représentation se manifeste à travers de singuliers détails dans la description. À partir de ces petits détails, il est possible de dégager un effet de réel, qui ne correspond pas à la réalité, mais à la vraisemblance de la réalité. – Roland Barthes

L’objectivité de ce type de représentation cherche à tout montrer. L’objectivité se traduit aussi par l’aléatoire fourni par le programme. Le reflet nous échappe complètement. On aura beau essayer de fournir une expression particulière et subjective, elle ne sera jamais retranscrite comme telle puisqu’elle est déformée par l’« objectivité » du programme. Le reflet, bien qu’il apparaît comme indépendant du modèle, a besoin de celui-ci pour exister. Sans modèle, il n’y a pas de déformation.

Portrait de Ambroise Vollard – Pablo Picasso 1910 art.is.hard (tumblr.com)

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